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Soleil, humidité et chaleur

25 septembre 2015 Ilha Grande, Brésil Où se trouve le bateau?

Date : Du 15 au 17 septembre 2015
Position : Ilha Grande, Brésil. Lat. 23°09'4'' S / Long. 044° 08'3'' W
Météo : Soleil, humidité et chaleur
Jour : 8 à 10


C'est avec un vent timide dans nos voiles que nous quittons Rio pour atteindre au petit matin Ila Grande.

Tout le monde est aux aguets ; ce moment tant attendu arrive enfin. La notion de « quarts » quitte le monde du mythe pour se savourer en équipe, par trois ou quatre.

Chacun son heure de quart. Cependant, la douceur des petits gestes reste tout du long présente : des couvertures sont amenées aux « sans couchettes fixes » (SCF) ne pouvant plus regagner l'intérieur du bateau tellement la houle les secoue ; les équipiers qui préparent le couscous qui se dégustera, pour la plupart d'entre nous, le lendemain (ou le soir même pour certain, avec le risque que le plat ne puisse élire domicile au creux de l'estomac…) ; les autres équipiers encore venant « taper la discussion » au milieu de la nuit, essayant de réchauffer les cœurs qui chavirent.

Le cap est difficile à tenir dans l'obscurité, et les lumières se font la cour. Le Bosco, à l'affût, lorgne de ses jumelles les chaluts, les cargos et les pétroliers. FLEUR DE PASSION drague sans jamais conclure. Elle préfère les mouillages tranquilles au bord des plages sauvages.

Lorsque l'ancre est jetée, il est 7heures du matin. C'est au tour de Mathias, du Bosco et de Sophie d'habiter le pont. La « delphinière » semble la planque de luxe. Le livre à la main, les yeux s'endorment, prisonniers.

À nouveau tous réunis, il est l'heure d'explorer les terres inconnues. Les masques et tubas s'enfilent, les palmes se déhanchent. RAS à l'horizon, sauf une vieille carcasse de tortue qui servira à dresser la salade en temps voulu.

Tremblez devant les esprits stratégiques montés à bord ! Pas de secret pour nos moussaillons qui se régalent en jouant au Jass et aux échecs. Technique apprise seulement quelques minutes plus tôt par certains qui font déjà transpirer leurs adversaires ! La compétition est rude et se tient jours après jours…

La plus belle « playa » de tous les temps (chuuuut, pas trop fort… ça pourrait se savoir…), celle de Lopes Mendes qui nous offre son sable blanc. Attirail : « être sur son 31 », style Saint-Tropez !... avoir la planche de body surf sous le bras… et se lancer à l'attaque des vagues ! Pas de quartiers pour les peaux blanches, les fesses n'osent plus s'asseoir, blessées par leur rougeur.

Après le réconfort, l'effort ! Les pattes reprennent le chemin du retour pour naviguer. Les pattes se mouillent et frottent les tables et les sols du bateau. Les steaks se grillent, les patates s'attendrissent, se croquent… comme la vie des jeunes matelots sur ce bateau.

Le travail recommence de plus belle, autour des nouvelles voiles. La chaleur brûle sous les maillots de bain, l'envie de plonger se fait ressentir (et pas seulement l'envie !) Les premiers sautent à l'eau depuis la lisse et giclent la coque entre deux travaux de maintenance, car les nouvelles voiles demandent à remplacer leurs ancêtres. Il faut être téméraire pour jouer l'équilibriste sur la bôme d'artimon. Buffet à volonté : « pastadelleapini », sardines (« qu'est-ce qu'on est serré au fond de cette boîteuh ») et pain cuit au four… Miam !

Après-midi en « solo » ; nous prenons congé des marins. Cueillette de noix de coco style Cro-Magnon, sur une plage marquée par notre présence et notre joie de vivre. Le nectar se dégustera à bord, teinté de citron vert et de sucre de canne. Là, les papilles attendent, salivent et s'impatientent… Le poulet poêlé (Mmmmh dans mes rêves, il se dore les cuisses au four, et sa peau croustille sous la chaleur…) et le riz (Mmmmh dans mes rêves, il est chinois)…

À plus chez Quick !

L'équipe Brigantine