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navigation de Itajai à Rio Grande, 388 milles

7 octobre 2015 Itajai Rio Grande Où se trouve le bateau?

Nous partons d'Itajai avec un faible vent du sud et un courant contraire. Du coup nous tirons des bords pour contourner l'île de Florianopolis, et gagnons péniblement des milles en direction du sud.

Puis le vent tourne, il vient à présent du nord et nous pousse au portant. Toutes voiles dehors, nous faisons route directe vers le sud, à belle allure, atteignant parfois les 9 nœuds.

Nous sommes le 2 au soir, lorsque le vent bascule à nouveau. Cette fois le vent du sud est plus fort, 20-25 nœuds avec des rafales à 30 nœuds, les locaux le nomme le Pampeiro. Il lève progressivement une houle qui atteindra 5-6 mètres. Ajoutez à cela un peu de pluie et vous avez ce qu'on appelle un grain.

C'est très impressionnant, cela va durer une vingtaine d'heures. Les voiles ont été affalées en prévision et nous faisons route au moteur, cap sur Rio Grande. Le bateau plonge dans les vagues, il est ballotté d'avant en arrière. Il grince de partout, les vagues balayent le pont et parviennent à s'infiltrer dans les moindres recoins . Le bateau est conçu pour cela, il en a vu d'autres. Fabriqué en Allemagne pour un usage militaire dans les années 30, il a une structure en acier, habillée d'épaisses travées en bois. La suite de son périple autour du globe l'amènera dans des eaux bien plus hostiles et il a été préparé en conséquence. Les marins expérimentés prennent le relais et assurent la navigation. Les jeunes restent au sec à l'intérieur.

Dans ces conditions extrêmes, les marins parviennent à cuisiner un repas revigorant. A table il faut tenir son verre, son assiette et l'on danse de concert autour de la table.

Atterrissage de nuit à Rio Grande, un immense port qui dessert tout le sud du Brésil, nous longeons les nombreux terminaux qui accueillent des cargos du monde entiers et amarrons le bateau un peu plus loin dans les eaux calmes de la lagune.

Le 4 au matin, marque la moitié de notre aventure. Le vent du sud nous a également amené du froid, par contre le soleil est au rendez-vous. Branle-bas de combat sur le bateau pour profiter de sécher les affaires, faire quelques lessives.

Nous sommes amarrés en face du musée océanographique et accueillis à terre par son directeur, Lauro Barcellos qui est un personnage passionné et enthousiaste. Il a un grand intérêt pour le bateau et notre expédition. Il nous invite à visiter son musée et nous partageons le repas du soir avec lui.

Le 5 au matin, il a invité quelques amis pour visiter le bateau, dont un amiral brésilien, excusez du peu. La télévision locale est présente et nous fait l'honneur d'un reportage. Puis Lauro nous propose la visite d'une école qu'il a fondée il y a 20 ans, Centro de Convívio dos Meninos do Mar – CCMar.Il s'agit d'une structure éducative qui accueille 300 jeunes âgés de 14 à 17 ans. Ils fréquentent cette école l'après-midi durant une année, soit quatre trimestres successifs avec des programmes différents : informatique, construction de bateau, couture, manucure et pédicure, cuisine, boulangerie, etc. Il s'agit d'un complément à la scolarité publique. L'argent provient de fonds privés pour une grande part, de l'état et de son généreux fondateur et directeur.

Nous souhaitons également la bienvenue à bord à Georges, skipper argentin, qui finira le voyage avec nous.

Nous reprenons promptement la mer pour le sud, car la météo est favorable, nous attendons à nouveau un vent du nord qui devrait nous pousser en direction de l'Uruguay, rendez-vous à Punta del Este.

L'équipe éducative